Nourrir le bétail de manière régulière et suffisante est l’une des principales préoccupations des éleveurs de bovins. Pour rester rentable malgré les dépenses que cela implique, il est essentiel de réduire les coûts sans sacrifier la qualité. C’est là que la gestion intelligente des charges alimentaires entre en jeu. Le site Réseau Agricole aborde ici quelques astuces pour réduire les coûts d’alimentation en évitant tout impact négatif sur la santé de votre troupeau.
Sommaire
Maximisez le pâturage
Pour devenir plus efficace et optimiser les rendements, il est nécessaire de produire un maximum de lait à partir du fourrage. Une autosuffisance de 65 % serait un objectif idéal à atteindre. Selon les experts, une végétation fraîche et feuillue suffit à produire une quantité satisfaisante de lait de très bonne qualité. L’apport d’aliments concentrés reste donc d’un intérêt limité en raison de son coût élevé. Pour cela, il doit être réservé aux vaches exceptionnellement productives.
Pour les autres, vous pouvez cultiver du fourrage particulièrement nutritif afin de garantir un rendement laitier maximal avec des ressources minimales. Il faudra cependant bien maîtriser la culture du fourrage afin d’optimiser les coûts de production. Cela passe par la fertilisation des surfaces, en utilisant des engrais de ferme, et la mise en œuvre de pratiques culturales améliorées.
De même, l’achat d’équipements tels que des mélangeurs d’aliments ou des presses à foin contribue à réduire les coûts de main-d’œuvre. Mais avant d’engager de telles dépenses, vous devez évaluer leur impact réel sur le rapport coût-bénéfice de votre exploitation.

Pratiquez le pâturage tournant
La pratique du pâturage tournant peut réduire considérablement la quantité d’aliments nécessaires à la subsistance du troupeau. Elle consiste à déplacer les animaux d’un pâturage à l’autre tout au long de la saison de croissance. En gérant les pâturages de cette façon, vous pouvez vous assurer qu’ils repoussent plus rapidement. Cela permet aux vaches d’avoir accès régulièrement à de l’herbe fraîche et saine. La pression exercée sur le sol est également réduite grâce à la période régulière de repos. L’apport en fertilisants sera ainsi réduit.
Par ailleurs, vous devez contrôler la qualité des aliments fournis à votre bétail. La présence de moisissures n’est par exemple pas un bon signe. Un contrôle doit donc être effectué régulièrement pour s’assurer que le troupeau reçoit des aliments de bonne qualité.
Envisagez d’ajouter des suppléments ou des minéraux à l’alimentation du bétail
La moitié des charges de l’éleveur concerne l’alimentation. C’est donc un poste important à optimiser pour accroître la rentabilité de l’éleveur par litre de lait. Ainsi, pour optimiser les rendements du bétail, il peut être utile d’ajouter au fourrage naturel des suppléments ou minéraux. Cela permet de réduire les coûts d’alimentation, ainsi que la quantité de travail nécessaire pour nourrir les animaux. Il est cependant important de s’assurer que les compléments utilisés sont adaptés et que les besoins alimentaires des animaux sont satisfaits.
Voici quelques exemples de compléments alimentaires à intégrer à l’alimentation du bétail allaitant ou laitier :
- phosphore,
- magnésium,
- calcium,
- sodium,
- cuivre,
- zinc.
Ces apports sont à ajuster en fonction du type de ration. Vous pouvez aussi compléter les aliments traditionnels avec des ingrédients alternatifs tels que la drêche de distillerie si vous êtes à proximité d’une usine.