Le compostage bokashi est une méthode de gestion des déchets organiques qui a gagné en popularité ces dernières années. Reconnu pour sa rapidité et son efficacité, il se distingue par l’utilisation de microorganismes efficaces pour fermenter les déchets. Cependant, malgré ses nombreux avantages, le compostage bokashi présente aussi certains inconvénients.
Cet article explore en détail ces aspects négatifs tout en fournissant des exemples pratiques et des analyses complètes.
Sommaire
Introduction au bokashi
Le compostage bokashi trouve ses origines dans la tradition japonaise. Contrairement aux méthodes de compostage classiques, il repose sur un processus de fermentation anaérobie. Ce procédé utilise des microorganismes afin de décomposer rapidement les matières organiques en les transformant en un amendement riche pour les sols. Le système est souvent vanté pour sa simplicité d’utilisation et pour sa capacité à accepter une variété large de déchets, y compris les produits d’origine animale comme les restes de viande et les produits laitiers.
Les promesses du bokashi
Avant de plonger dans les inconvénients, il est essentiel de comprendre pourquoi tant de personnes adoptent cette technique de compostage. La méthode promet une transformation rapide des déchets, une neutralisation des odeurs désagréables souvent associées au compostage classique, et une production minimale de gaz à effet de serre. En outre, elle permet une utilisation plus efficace de l’espace comparée aux grands tas de compost traditionnels.
Problèmes liés à l’odeur pendant la fermentation
Un des premiers défis rencontrés lors de l’utilisation du bokashi est l’odeur que ce dernier peut dégager durant la phase de fermentation. Bien que la méthode soit censée minimiser les mauvaises odeurs, certaines conditions peuvent provoquer des émanations désagréables. Ces odeurs sont principalement causées par des erreurs dans le processus telles qu’une mauvaise fermeture du couvercle ou un mauvais ratio de déchets par rapport à la quantité de son de bokashi utilisé. La présence de trop d’eau ou de liquides peut également contribuer à accentuer cette problématique.
Exemples pratiques
Pour illustrer ce point, imaginez une famille vivant en appartement et utilisant un kit de compostage bokashi sans balcon ni jardin. Si le couvercle n’est pas parfaitement hermétique ou si une variété excessive de déchets humides est ajoutée, l’odeur pourra envahir facilement leurs espaces de vie. D’autre part, des foyers respectant scrupuleusement les consignes peuvent ne jamais rencontrer ce type de problème olfactif, mettant ainsi en lumière l’importance cruciale de suivre les bonnes pratiques.
Gestion du liquide produit
Une autre difficulté notable avec le compostage bokashi concerne la gestion du liquide produit durant la fermentation. Cette substance, souvent appelée « thé de bokashi », doit être régulièrement drainée pour éviter l’accumulation excessive de liquides qui peuvent perturber le processus de fermentation. L’élimination régulière de ce liquide nécessite un suivi rigoureux et des efforts supplémentaires qui pourraient décourager ceux cherchant une solution de compostage simple et sans maintenance élevée.
Séparation et stockage
Ce thé de bokashi est certes bénéfique comme engrais liquide, mais sa collecte et son utilisation demandent une organisation supplémentaire. Par exemple, il faut avoir un récipient dédié pour le stocker et également prévoir un espace pour conserver cet engrais jusqu’à son application.
Pour les personnes ayant des jardins potagers, c’est une ressource précieuse, bien que sa manipulation doive être faite avec soin. Pour les citadins sans accès direct à un espace vert personnel, l’élimination de ce liquide peut poser souci, notamment si les systèmes d’évacuation des eaux usées domestiques ne sont pas adaptés.
Limitations dues aux températures extérieures
Le compostage bokashi dépend fortement des températures ambiantes pour fonctionner efficacement. Les microorganismes actifs dans le processus de fermentation sont sensibles aux variations de température. Dans des conditions climatiques très froides, leur activité ralentit considérablement, allongeant le temps nécessaire à la dégradation des déchets. Inversement, des températures extrêmement élevées peuvent tuer ces microorganismes, perturbant ainsi le processus.
Réponses aux variations de température
Dans les régions sujettes à de grandes variations saisonnières, cette contrainte peut nécessiter des ajustements logistiques particuliers. Par exemple, en hiver, on peut être amené à stocker le seau à l’intérieur pour maintenir une température adéquate mais cela limite l’espace de vie disponible. Durant l’été, le risque de surchauffe à l’extérieur implique alors de trouver un endroit ombragé pour maintenir un climat modéré autour du seau de bokashi.
Temps de maturation post-fermentation
Il existe souvent une confusion concernant le temps de maturation après la période initiale de fermentation. Une fois que le contenu du seau de bokashi est mélangé avec le sol, il subsiste encore un délai avant que cela ne puisse réellement être utilisé comme compost mature. Ce laps de temps requiert une planification minutieuse, surtout si on presse d’utiliser le nouveau compost. Un manque d’espaces dédiés à cette deuxième phase de décomposition pourrait dissuader plusieurs utilisateurs potentiels.
Comparaison avec d’autres méthodes
Comparé au compost traditionnel qui peut parfois prendre plusieurs mois voire une année complète pour atteindre une décomposition totale, le bokashi permet d’accélérer la première partie du processus. Cependant, le fait que la période de maturation reste encore nécessaire après la fermentation soulève une question essentielle quant à la véritable supériorité de cette méthode en termes de gain de temps global.
Besoins et coûts associés
Le compostage bokashi vient avec certains besoins spécifiques en équipements qui peuvent représenter un coût initial non négligeable. Un kit de départ typique inclut généralement un seau émaillé doté d’un robinet pour drainer le liquide, un couvercle hermétique, et une quantité substantielle de son inoculé avec des microorganismes spécifiques. Ces éléments ne sont pas toujours disponibles partout et nécessitent parfois des achats en ligne spécialisés.
Consommation continue
En plus du coût initial inhérent à l’acquisition du matériel, il y a également des frais récurrents tels que l’achat régulier de son de bokashi pour maintenir le processus actif. Pour une famille générant beaucoup de déchets de cuisine, ces dépenses peuvent s’accumuler significativement au fil du temps, pondérant ainsi économiquement les avantages écologiques de cette méthode.
Accoutumance nécessaire au bokashi
L’adoption efficace du bokashi demande une courbe d’apprentissage et une accoutumance à sa méthode particulière. Les erreurs communes telles que le sous-dosage, l’ajout massif de fruits acides comme les agrumes, et les coques de noix difficilement biodégradables peuvent entraver l’efficacité du processus.
Sensibilisation et apprentissage
Cela signifie qu’un certain niveau de sensibilisation préalable et une certaine fréquence de formation sont nécessaires pour tirer le meilleur parti de ce système. Par conséquent, les débutants risquent temporairement de rendre leur expérience moins optimale et peuvent ressentir un sentiment de frustration face aux résultats initiaux insatisfaisants. Combinée avec les autres inconvénients évoqués, la nécessité croissante est de former correctement chaque nouvel utilisateur afin d’uniformiser les connaissances autour de cette méthode.
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