Une mauvaise répartition des terres arables

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Environ 70 % des terres agricoles appartiennent à 1 % d’exploitants. Telle est la réalité agricole dans le monde d’après un rapport de l’international Land coalition. 

Selon ce rapport, de vastes étendues de terres agricoles sont la propriété d’une poignée d’exploitants. Ce qui favorise des inégalités foncières, tout en entraînant la régression de la biodiversité, car ces terres sont, le plus souvent, des monocultures.

Les terres agricoles sont inégalement réparties à travers le monde

Parmi les 608 millions de petites exploitations existantes, 80% d’entre elles font à peine deux hectares. Cet écart est accentué surtout en Europe avec des exploitations qui ont, en moyenne, doublé de taille en l’espace de quelques décennies. Les superficies sont passées de 12 hectares en 1960 à 20 hectares en 2010. Les exploitations de plus de 100 hectares ont également évolué entre 2005 et 2015. Ce qui fait que dorénavant, les terres cultivées font moins de 3% des exploitations. Une situation provoquée par le besoin impérieux de financiarisation de ce domaine. On assiste à une forte présence de gestionnaires d’actifs dans le domaine agricole.

Les terres agricoles ou patrimoines négociables

Les terres agricoles constituent des actifs financiers non négligeables, et elles sont détenues majoritairement par des institutions financières ou un groupuscule d’entreprises. Ceux-ci sont guidés par un souci de rentabiliser leur investissement. Certains de ces domaines qui n’ont pas de propriétaires physiques subissent des décisions parfois exclusives. Un tel système ne fait que renforcer l’injustice entre les gros propriétaires et la basse classe

Des inégalités qui ne font que affaiblir les opportunités et les conditions de vie des jeunes se trouvant en milieu rural qui ne vivent que de l’agriculture. Ce phénomène ne favorise pas le développement humain. De plus, il participe à l’instabilité sociopolitique.

Par ailleurs, ces grosses exploitations qui sont, en grande partie, monoculture provoquent la dégradation de l’environnement, et sont aussi responsables des changements climatiques. Ces exploitants pratiquent l’agriculture intensive et motorisée avec pour conséquences la baisse de la biodiversité.

Ce sont généralement les petites fermes qui pratiquent la biodiversité et respectent l’environnement à travers la préservation des sols, des cours d’eau et des forêts. Toutes ces préoccupations ont amené le FAO à lancer un appel pour une gestion durable des sols par tous les exploitants agricoles. En effet, les sols s’appauvrissent de jour en jour, et il urge de prendre des mesures pour freiner leur dégradation.

Cette inégalité dans la répartition des terres peut aussi mettre en danger la sécurité alimentaire. En effet, si rien n’est fait pour contrer ce phénomène, on peut aussi assister à une disparition progressive du métier d’agriculteur. Il fut un temps où ce métier faisait rêver plus d’un. Mais depuis quelques années, force est de constater que les chiffres sur le renouvellement des générations drastiquement sont en baisse. 

La plupart des exploitants agricoles sont d’un âge avancé et seront à la retraite dans quelques années, alors qu’ils peinent à trouver des repreneurs. Selon les estimations, la France perd, en moyenne, environ 2 % d’exploitants agricoles chaque année.

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