L’hydrogène est vu depuis quelques décennies comme l’énergie du futur. L’écrivain Jules Verne l’a annoncé dans son roman « L’île mystérieuse » paru en 1875 et plusieurs scientifiques ont depuis lors exploré cette piste pour réaliser sa « prophétie ». Des avancées importantes ont été notées ces dernières années. Nous cernons par exemple un peu plus les réels atouts ou potentiels de l’hydrogène. Des projets sont également en cours pour tenter de généraliser l’utilisation de l’hydrogène et assurer la transition énergétique.
Sommaire
Quels sont les réels atouts ou potentiels de l’hydrogène ?
L’hydrogène, de symbole H, est un élément chimique composant l’univers à hauteur d’environ 75 %. Il entre dans la composition de l’eau (H2O) présente partout sur notre planète. On le retrouve aussi dans le pétrole et le gaz naturel. Cet atome est en mesure de faire avancer des voitures, des trains, des bateaux et même des avions sans entrainer l’émission du moindre gaz à effet de serre. Son utilisation ne génère aucune émission d’oxyde de soufre, de CO2 ou de particules fines, mais seulement de la vapeur d’eau.
Le pouvoir énergétique de l’hydrogène est surtout très élevé. C’est un carburant très puissant. Un kilogramme de molécule d’hydrogène libère approximativement trois fois plus d’énergie qu’une même quantité d’essence. Pendant qu’un bus électrique prend 4 heures pour se recharger, un bus à hydrogène ne prend que 20 minutes pour faire le plein. Il affiche même une autonomie supérieure à l’électricité, jusqu’à 700 kilomètres.
Dans le cadre de la transition énergétique, l’hydrogène peut donc servir comme carburant en vue de décarboniser l’environnement. Il peut également servir de plusieurs autres façons. Cette molécule (H2) peut par exemple être utilisée pour stocker et distribuer l’énergie à la demande. L’hydrogène est par ailleurs une ressource potentiellement inépuisable. Il est facile à transporter et ne nécessite pas de modifications importantes des infrastructures de recharge.
Les projets actuels pour avoir l’hydrogène comme énergie
Il existe aujourd’hui de nombreux projets dont le but est de produire de l’hydrogène à utiliser dans le domaine du transport, dans les processus de décarbonisation de l’industrie ou comme stockage de l’électricité. La plupart d’entre eux tentent surtout de produire de l’hydrogène vert à partir des énergies renouvelables et non de l’hydrogène gris. Le processus de production de l’hydrogène gris implique en effet des énergies fossiles et son empreinte environnementale n’est pas négligeable. Les projets de production d’hydrogène vert les plus connus sont :
- le projet NortH2,
- le projet Energy Observer 2,
- le projet HyGreen,
- le projet Lhyfe,
- le projet Energhy.
Le projet NortH2 a pour mission de produire de l’hydrogène vert à partir de l’électricité renouvelable. Cette électricité est produite par une plateforme éolienne offshore installée au large des Pays-Bas. Le projet Energy Observer 2 se base sur la construction d’un cargo de 120 mètres, entièrement décarboné. Il fait suite au projet Energy Observer 1 qui était le premier navire à hydrogène. Lancé en novembre 2017, ce navire est autonome en énergie grâce à un mixage d’énergies renouvelables et de l’hydrogène produit à bord avec l’eau de mer.

Lancé en Provence, le projet HyGreen assure quant à lui la production de l’hydrogène par des panneaux solaires. Toujours en France, plus précisément en Vendée, le projet Lhyfe a pour objectif de produire près de 110 tonnes d’hydrogène par an à partir de l’éolien. En Bourgogne, les initiateurs du projet Energhy souhaitent générer environ 182 tonnes d’hydrogène vert à partir de la combustion de déchets.
D’autres projets ambitieux sont également en cours non seulement en France, mais aussi en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse et dans le reste du monde. La nouvelle piste explorée à l’international est la méthode pour avoir l’hydrogène bleu. Elle consiste à produire de l’hydrogène avec du méthane en procédant à la pyrolyse du gaz, tout en évitant l’émission du CO2.
1 réflexion au sujet de « L’hydrogène, l’énergie du futur : où en sommes-nous ? »