Les véhicules électriques ou hybrides sont considérés comme des solutions de transport écologique. Ils participent à la baisse du taux d’émission de gaz à effet de serre. Si beaucoup de personnes sont tombées sous leur charme, d’autres se questionnent encore sur leur utilité. Ces dernières estiment que l’utilisation des voitures électriques ou hybrides comporte aussi son lot d’inconvénients.
Une certaine quantité de CO2 émise lors de la fabrication des véhicules électriques
À l’opposé des voitures à combustion, les véhicules électriques ne dégagent pas de gaz à effet de serre dans la nature. Leurs concepteurs scandent fièrement qu’elles sont beaucoup plus écologiques. Toutefois, pour établir la véracité de cette affirmation, il est primordial d’avoir une vue d’ensemble. En effet, les batteries des véhicules électriques génèrent une énorme quantité de CO2 à la fabrication.
On estime qu’il faut en moyenne 8 tonnes d’émissions de carbone pour concevoir une batterie d’environ 80 kilowattheures. En principe, un conducteur de voiture à combustion émet 2 à 3 tonnes de carbone par an (pour 15 000 km de route). Partant de cette estimation, on peut en conclure que s’il se met à l’électrique, il ne modifiera pas immédiatement son empreinte carbone.
Il lui faudra environ 4 années de conduite pour compenser le carbone utilisé pour la fabrication de la batterie de son véhicule électrique. Dès lors, les batteries des voitures électriques devraient avoir une longue durée de vie (au moins 14 ans), si elles souhaitent réellement réduire l’empreinte carbone des automobilistes.
Une conception à améliorer
À cause de leur batterie, les voitures électriques ont souvent un poids compris entre 400 et 500 kg. Jugées plus lourdes que les véhicules à combustion, elles utilisent des pneus spéciaux. La fabrication de ces pneus est une activité très polluante. Leur dégradation est tout autant néfaste, puisqu’elle libère du 6PPD-quinone (un actif toxique) dans la nature.
Le tableau semble s’assombrir au niveau des véhicules hybrides. Ceux-ci sont considérés comme des bombes à retardement. Certains tests ont même démontré qu’ils avaient une empreinte carbone plus élevée que ne le prétendent leurs fabricants. Ainsi, l’Union européenne et le Royaume-Uni comptent interdire leur commercialisation d’ici 2035.
Face à toutes ces faiblesses, il semble évident que les constructeurs doivent opter pour des modes de fabrication plus écologiques. Autrement, le problème de pollution continuera de subsister. En attendant que cela soit fait, les conducteurs peuvent limiter au mieux leur déplacement en voiture privé. Ils devraient privilégier davantage le vélo, la marche et les transports en commun.
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