Depuis quelques années, les collectivités françaises ne cessent d’échanger et d’innover pour améliorer le système agricole de leur pays. Soutenant activement l’agriculture biologique, elles sont confrontées à plusieurs obstacles. Heureusement, quelques organisations leur apportent du soutien. À travers son réseau Territoires bio pilotes, la Fnab les aide notamment à développer des stratégies plus efficaces.
Un appel aux collectivités françaises
Alors que le marché du bio est en pleine phase de stagnation, le gouvernement français et l’Union européenne réduisent les aides dédiés à l’agriculture biologique. Bien qu’elle soit mûrement réfléchie, leur approche ne cadre pas avec les objectifs du pays. En effet, la France espère avoir 18 % de Surfaces Agricoles Utile (SAU) d’ici 2024. Un tel objectif ne semble guère réalisable, au regard des dispositions prises actuellement.
Face à cette situation, la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) a décidé de se tourner vers les élus locaux. Lors du dernier Salon des maires, elle a pu intégrer une trentaine de collectivités à son réseau Territoires bio pilotes. Par cette manœuvre, elle espère structurer davantage les filières agricoles françaises. Elle souhaite également apporter un meilleur soutien aux conversions et installations de fermes. Pour cela, elle a d’ailleurs prévu des aides financières à l’endroit des agriculteurs.
Une campagne de sensibilisation sur l’agriculture biologique
Depuis quelques années, la commercialisation des produits bios connaît un ralentissement en France. Dès lors, la structuration des filières apparaît comme un véritable levier de croissance. Le ministre de l’Agriculture envisage donc de financer à hauteur de 750 000 euros une campagne d’information et de promotion sur le bio.
Parallèlement, la Fnab a conçu un guide pour accompagner les collectivités appelées à développer plusieurs solutions. Membre du réseau Territoires bio pilotes, Valence Romans agglo s’en est inspiré pour développer sa propre marque alimentaire depuis près d’un an. Suivant la même logique, Montpellier Méditerranée métropole fait appel à d’autres agglos pour créer une aire de triage local dédié à la filière légumineuse.
Une mise en place de nouveaux concepts
Afin d’atteindre leurs objectifs, les collectivités françaises font de plus en plus appel à de nouveaux concepts. Le Havre Seine métropole a donc récemment créé une société d’intérêt collectif pour proposer aux agriculteurs des exploitations clés en main et un bon accompagnement technique.
De son côté, l’eurométropole de Strasbourg se focalise sur une production plus environnementale et nourricière. Évoluant dans le même sens, Montpellier Méditerranée métropole se sert de deux associations agricoles pour regrouper des friches éparses. Tout en assurant une certaine continuité agricole, elle espère offrir aux jeunes un meilleur accès au foncier.
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