Les activités effectuées dans l’espace génèrent une quantité importante de déchets dont le nombre ne cesse d’accroître. Ceux-ci sont de taille variée et parcourent environ trois quarts du tour de la terre par heure. Ils se trouvent principalement dans l’orbite géostationnaire et la zone LEO (Low Earth Orbit). Les plus dangereux d’entre eux sont les fragments de taille minuscule, car ils sont difficiles à suivre par la NASA. De façon générale, ces débris représentent un danger pour les astronautes et les terriens. Ils peuvent également endommager les satellites actifs. Il existe heureusement des solutions visant à les gérer. Découvrez-les dans cet article du blog Réseau agricole.
Quantité et composition des déchets spatiaux
Une estimation datant de 2019 réalisée par l’Agence spatiale européenne révèle qu’il y a plus de 8 500 tonnes de débris dans l’espace. Selon elle, plus de 900 000 objets de taille inférieure ou égale à 10 cm ont été répertoriés dans l’espace. Le nombre de ceux mesurant plus de 10 centimètres s’élève à plus de 34 000. Tous errent dans l’orbite terrestre à des vitesses pouvant atteindre 28 000 km/h. Ils vont de la taille d’une bille à celle d’un satellite entier.
Ces déchets sont composés d’éléments hétéroclites comme des vestiges d’explosions, des propulseurs d’appoint et des objets perdus d’astronautes tels que des sacs d’ordures, caméras et gants. Pour limiter les déchets spatiaux, les modèles récents de satellites sont conçus de manière à être précipités vers l’atmosphère dès qu’ils sont en fin de vie.
Les solutions pour gérer les déchets spatiaux
Dans l’optique de contrôler les déchets dans l’espace, des règles ont été proposées par la NASA en 1995 et ont donné naissance à un texte international. Dans la pratique, celui-ci n’est pas bien suivi. Il existe toutefois des solutions mises au point par les spécialistes pour gérer les débris de l’espace.
Des décharges spatiales grâce à un remorqueur magnétique
L’idée de créer un remorqueur magnétique destiné à désorbiter un satellite vient du spécialiste de l’Institut supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace Emilien Fabacher. Cet équipement serait équipé d’électroaimants qui agiront de manière à ajuster la trajectoire des débris grâce au champ magnétique. Il pourrait ainsi dévier un satellite en fin de vie sans entrer en contact avec ce dernier. Le but est de guider les débris en les redirigeant vers un endroit spécifique.
Un rayon laser pour dévier les déchets spatiaux
Dans le but de dévier de vieux satellites de leur trajectoire, des scientifiques envisagent de mettre au point des lasers capables de les pousser dans la direction souhaitée. L’utilisation de cette technologie présente cependant des risques. Un nuage de minuscules déchets impossible à nettoyer pourrait en résulter si les rayons laser terrestres visent les panneaux solaires de satellites en fin de vie.
D’un autre côté, les autorités s’inquiètent des dangers liés à l’utilisation des rayons laser. En cas d’erreur, ils pourraient en effet endommager des objets spatiaux ne faisant pas partie des déchets en orbite. Pour pallier cela, la chercheuse russe Egor Loktionov recommande les lasers spatiaux qui sont beaucoup plus précis que leurs homologues terrestres.
Les autres solutions de gestion des déchets spatiaux
Une autre solution mise au point consiste à doter un satellite d’un filet pour saisir des débris spatiaux en orbite et les projeter vers l’atmosphère terrestre où ils seront consumés. Le satellite de démonstration RemoveDebris lancé par le Surrey Space Centre y est parvenu avec succès. L’engin a, en 2019, été doté d’un harpon lors d’un second test. Il a été conclu que ce dernier est plutôt adapté aux débris de taille imposante.
#RemoveDebris, une démonstration de #technologies spatiales pour aller faire le ménage dans le ciel !
— Futura (@futurasciences) October 25, 2016
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Parmi les solutions les plus écologiques, on retrouve le recyclage des déchets spatiaux pour créer des combustibles aux vaisseaux. Certains spécialistes envisagent par ailleurs le développement de satellites capables d’être désorbités à la demande.