Selon une étude publiée dans Nature Food, le système alimentaire mondial est responsable de 34 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est dû principalement aux modes de productions des aliments. Pour réduire l’émission de ces gaz et préserver l’environnement, il est indispensable d’adapter les systèmes alimentaires aux changements climatiques.
Sommaire
Améliorer la santé des sols
Une solution fiable pour faire face aux changements climatiques est d’augmenter le carbone organique des sols. Ce dernier assure en effet la fertilité de la production agricole, la biodiversité et la résistance des sols à l’érosion. Il renforce aussi la résistance des sols à la sécheresse. Le carbone organique apporte également plus de nutriments à la terre de façon naturelle. Un sol riche en carbone organique n’a plus besoin d’engrais chimiques qui constituent une source majeure d’émissions de gaz nocifs.
Pour restaurer le carbone perdu, les agriculteurs peuvent faire des cultures de couverture au lieu de laisser les champs en jachère. Ces cultures permettent en effet de maintenir actifs les microorganismes du sol et de favoriser l’infiltration de l’eau au printemps…
Il est par ailleurs possible de planter des légumineuses fixatrices de l’azote atmosphérique pour diminuer le besoin d’engrais azoté des plantes. Ainsi, il y aura moins d’engrais chimique qui appauvrit le sol.
Il est de plus possible d’utiliser le fumier ou le compost pour enrichir le sol afin qu’il soit plus résistant aux changements climatiques. Ces engrais naturels permettent de limiter les besoins en produits chimiques dans l’agriculture.
Utiliser de l’eau de manière plus rationnelle
L’irrigation par goutte-à-goutte est une technique culturale qui permet de réduire les volumes d’eau utilisés. Avec ce système d’irrigation, ce sont uniquement les racines des plantes qui sont arrosées. Le système à pivot central peut également aider à faire une bonne gestion de l’eau. Les pratiques de collecte de l’eau de pluie ou de ruissellement sont aussi des solutions pour limiter les besoins en eaux dans le système alimentaires.
Grâce à l’évolution de la technologie, il est possible d’alterner l’irrigation et l’assèchement des cultures. En effet, il est possible d’évaluer la quantité d’eau disponible dans le sol. Cela permet de bien gérer les dépenses en eau et de limiter les émissions de méthane.
Privilégier des cultures moins gourmandes en eau
Pour adapter le système alimentaire aux changements climatiques, les agriculteurs peuvent privilégier des cultures qui demandent peu d’eau. Il s’agit notamment du maïs, des légumineuses… Cette stratégie permet aussi de réduire la production de méthane, car certaines cultures, dont le riz, sont une source majeure des émissions issues du secteur agroalimentaire.
Dans le processus de transformation des aliments, il est nécessaire de réduire l’usage des substances toxiques qui dégradent l’environnement et nuisent aussi à la santé. Les moyens de conservation et de transports des produits alimentaires doivent également être écologiques afin de réduire l’empreinte carbone du système alimentaire. Une bonne gestion des denrées alimentaires est par ailleurs essentielle pour éviter le gaspillage et favoriser une répartition équitable à l’échelle mondiale.
Source : https://afterres2050.solagro.org/2021/06/les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-du-systeme-alimentaire-mondial/