Comment utiliser un composteur de jardin ?

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L’utilisation d’un composteur est le moyen le plus écologique de traiter les déchets de cuisine et de jardin. En retour, le compost, cet engrais naturel et écologique qui résulte du compostage, servira à fertiliser le sol de votre jardin ou de votre potager. Aussi, pour vous qui souhaitez vous inscrire dans une démarche écologique, utiliser un composteur de jardin est une excellente idée. Mais voilà ! Lorsqu’on en est à son premier essai, utiliser un composteur de jardin n’a rien d’évident. En l’espèce, le plus simple à faire est de procéder par étape. 

Étape 1 : Choisir son composteur de jardin

Il y a des bases à respecter dans le choix d’un composteur de jardin. Le dispositif a pour rôle de créer un environnement favorable à la décomposition des matières organiques qui serviront à former le compost. 

Les caractéristiques 

Pour qu’il soit facile à utiliser, un composteur doit :

  • être capable de conserver un peu de chaleur ;
  • permettre le drainage ;
  • laisser entrer l’air ;
  • posséder une trappe pour une récupération facile du compost. 

Un socle en terre permet le drainage et un accès rapide aux organismes présents dans le sol. Pour cela, il faut un sol sablonneux ou limoneux. Dans le cas où le sol en dessous du composteur est argileux et donc trop compact pour faciliter un bon drainage, pensez à ajouter alors un peu de terre dans le bac à compost.

D’autre part, le dispositif doit être conçu et installé de sorte à éviter une forte exposition au soleil pour empêcher un assèchement du compost, car il doit y avoir un minimum d’humidité. En même temps, il doit être suffisamment étanche pour empêcher une surexposition à l’humidité. Pour cela, il lui faut un couvercle étanche.  Retenez de manière générale qu’un composteur qui retient un peu de chaleur et d’humidité produit un meilleur compost, et cela, plus rapidement. 

Les modèles 

L’utilisation d’un composteur de jardin est aussi tributaire de son matériau de fabrication. Or, il existe essentiellement 2 types composteurs de jardins : 

  • les composteurs de jardin fabriqués en bois ;
  • les composteurs de jardin fabriqués en plastique

Les premiers, en plus d’offrir une bonne protection contre les intempéries, de la sècheresse et du froid, ont l’avantage d’être bien plus esthétiques et plus écologiques. Par contre, ils sont moins durables en raison de l’impact de l’humidité et de la chaleur lié au compostage sur le bois, en plus de coûter bien plus cher

Quant aux seconds, ils sont beaucoup plus adaptés aux jardins à surface réduite (300 m² en moyenne). Ces composteurs sont capables de composter rapidement, entre 4 et 5 mois, et le mélange obtenu bénéficie d’une bonne homogénéité. Au titre des inconvénients des composteurs de jardin en PVC, il y a la nécessité de surveiller régulièrement le processus de compostage afin d’éviter l’assèchement ou l’humidification excessive du compost. À cela s’ajoute le fait que ces dispositifs sont des volumes limités

Étape 2 : Choisir le site du compostage

Utiliser un composteur de jardin implique également de bien choisir le site de compostage. Il est vraiment essentiel que le site choisi ne soit pas soumis à des températures extrêmes et à une humidité importante et pour cause. 

D’abord, les micro-organismes, notamment les bactéries et les champignons, qui transforment les déchets en compost fonctionnent mieux dans des conditions ambiantes constantes. 

Ensuite, une zone partiellement ensoleillée ou ombragée est l’idéale. Si le site est trop ensoleillé, cela peut assécher le compost. Par contre, un site trop ombragé conservera plus facilement de l’humidité. 

Enfin, vous devez choisir un site assez facile d’accès et de préférence, loin des chiens ou d’autres animaux carnivores.

Étape 3 : Sélectionnez les matières à mettre dans le composteur

Pour faire un bon compostage, le choix des matières à composter est essentiel. À ce propos, vous devez viser un ratio qui varie entre 25 et 50% de matières vertes pour nourrir les micro-organismes, à savoir :

  • les tontes de gazon ;
  • les mauvaises herbes ;
  • les déchets végétaux de cuisine ;
  • le fumier. 

Le reste doit être constitué de :

  • matière ligneuse brune ;
  • branches et tiges de plantes idéalement broyées ;
  • des copeaux de bois ;
  • du papier ;
  • du carton ;
  • de la paille ;
  • des feuilles mortes.

Les bactéries et les micro-organismes qui produisent le compost fonctionnent mieux lorsque l’équilibre entre les matières vertes et brunes est correct. Évitez de laisser une seule matière dominer le tas, en particulier l’herbe coupée, car elle peut devenir un véritable amas visqueux et malodorant. Il est donc préférable de mélanger les déchets de cuisine et les tontes d’herbe avec des matières ligneuses brunes, car elles ont tendance à être humides et facilement compactées.

Le poisson et la viande peuvent aussi être compostés, à condition que les déchets soient placés de préférence au centre du tas et hors de portée des animaux. Il faut savoir que les coquilles d’œufs, n’étant pas des matières organiques, ne se décomposent pas. Néanmoins, leur composition en carbonate de calcium apporte des éléments minéraux et leurs structures facilitent l’aération du compost. Toutefois, pensez à écraser les coquilles avant de les incorporer au compost.

Les matières à ne pas mettre dans le composteur

Pour réussir un bon compostage, il est également important de savoir quoi ne pas mettre dans un composteur. Il s’agit de :

  • verre ;
  • métaux ;
  • matériaux ou tissus en fibres synthétiques ;
  • matières plastiques ;
  • déchets que l’on retrouve dans le sac de l’aspirateur ;
  • bois traité chimiquement ;
  • excréments de carnivores (chiens, chats, etc.) pour empêcher toute contamination par des maladies.

Étape 4 : Retournez périodiquement le compost dans le composteur

Il faut savoir que le fait de retourner le compost permet d’aérer ce dernier. Cet air est nécessaire pour que le compostage se fasse correctement. Si le tas est trop humide ou se compacte, le processus de compostage est plus lent, car il y a moins d’air disponible. 

L’idéal est de placer beaucoup de matières à composter dans le composteur en une seule fois et de le retourner périodiquement (peut-être tous les mois) pour y introduire de l’air. Le fait de ne pas retourner le compost est probablement la principale cause des mauvais résultats.

De nombreux jardiniers sont incapables de remplir le tas en une seule fois, car ils accumulent les déchets progressivement. C’est pourquoi le compost fait maison est rarement aussi parfait que le compost municipal, mais il reste tout de même efficace. N’oubliez pas de garder le compost humide par temps sec, car le fait de le retourner vous permettra d’évaluer le niveau d’humidité.

Étape 5 : Attendez le temps nécessaire à la maturation du compost

Le temps nécessaire pour produire du compost dépend de plusieurs facteurs, notamment :

  • la taille du tas de compost ;
  • les types de matières utilisés pour le compostage ;
  • la surface des matières ;
  • le nombre de fois que le tas est retourné. 

La taille des matières a également une incidence sur le temps nécessaire au compostage. En réduisant les éléments utilisés pour le compostage en petites parties (déchiquetage, broyage, paillage des feuilles), cela permet aux bactéries de décomposer plus rapidement les matériaux en compost.

Le contenu d’un composteur de jardin peut prendre entre six mois et deux ans pour arriver à maturité. Le compost mature sera brun foncé, avec une texture de terre friable et une odeur ressemblant à celle d’un bois humide. Il est peu probable que toutes les matières du compost soient comme cela, mais celles qui n’ont pas pu être transformées entièrement peuvent être ajoutées au prochain lot de compost.

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