Appartenant à la même famille que la courgette et le melon, les concombres sont des légumes rafraîchissants très consommés. Cette variété peu rustique est relativement facile à cultiver et peut pousser sur des treillis ou en terre. Une bonne stratégie d’entretien s’avère nécessaire pour permettre la croissance des concombres, car ils sont la cible de plusieurs parasites. Également exposés à certaines maladies, ces fruits oblongs et pulpeux doivent être traités afin de pousser normalement. Découvrez ici les parasites et les maladies perturbant le cycle de développement des concombres ainsi que les moyens de traitement pour les contrer.
Concombre : les parasites à guetter
Comme toute autre plante potagère, le concombre est en proie à plusieurs parasites. Au nombre de ceux-ci, il y a :
Les escargots et les limaces
Espèce très variée selon la couleur et la taille, la limace cause plus de dégâts dans les jardins que l’escargot. Ce dernier est facilement repérable et éliminable. Les limaces envahissent tous les végétaux, notamment les plus fragiles ou jeunes. Leur action s’étend du printemps à l’automne voire en début d’hiver. Elles peuvent ronger toutes les feuilles, voire les dévorer complètement.
Les araignées rouges ou tétranyques
Ce sont des acariens qui se multiplient en période de chaleur et de sécheresse (juin à septembre) et aspirent la sève des plantes de concombre. En conséquence, la plante perd ses feuilles et meurt.
Les thrips
Ces petites bestioles jaunes ou noires font quelques millimètres de long et sont capables de sucer la sève des plantes. Les végétaux attaqués portent une série de petits points blanchâtres et meurent.
Concombre : les maladies à prévenir
Nombreuses sont les maladies qui touchent les concombres. Ce sont surtout :
Botrytis
Cette maladie apparaît vers la fin de la saison et pendant la période estivale lorsque le temps est humide. Elle se manifeste par l’apparition de taches rondes sur le feuillage, notamment à la périphérie du limbe. Des moisissures grisâtres apparaissent sur des pétales flétris.
Oïdium
Elle est causée par le développement de spores dans un environnement humide et ombragé, au milieu de plantes entassées et fécondes. Concernant les symptômes de la maladie, on observe dès mi-juillet une masse pulvérulente blanche qui recouvre les tiges et les feuilles. Celles-ci deviennent jaunes et brunes, se dessèchent et meurent. Quant aux fruits, ils ne subissent pas directement les conséquences des spores.
Virus de la mosaïque
Le virus attaque la plante de concombre lorsqu’elle a été nourrie par des bestioles ou quand sa graine ou son plant est infecté. En cas d’infection, un dessin caractéristique de mosaïque verte et jaune apparaît sur les feuilles, entraînant éventuellement leur enroulement. La croissance est ralentie et la fructification est faible.
Mildiou
La principale source de la maladie est la propagation des champignons en milieu humide. Des points irréguliers jaune brun s’étendent à la surface des feuilles. Occasionnellement, une moisissure grisâtre peut apparaître en dessous du feuillage.
Flétrissement bactérien
Les chrysomèles du concombre transmettent à la plante certaines bactéries pendant leur alimentation. Ces bactéries provoquent donc un flétrissement. Ce dépérissement affecte premièrement les branches et les conifères infectés, puis se propage progressivement à l’ensemble de la plante.
Anthracnose
Elle provient d’une infection survenant en période pluvieuse et humide. Elle se dissémine par manipulation des végétaux, par les précipitations et le vent. Sur les feuilles, de grosses taches allant du jaune au brun, apparaissent en formant progressivement des trous inégaux. En outre, des lésions profondes sont visibles sur les fruits. Lesquelles ont parfois une couleur rose du fait de la présence de colonies de spores.
Tache angulaire du feuillage
La maladie est due à la présence d’une bactérie évoluant en milieu humide et chaud. Elle se transmet lorsque les plantes sont manipulées ou par temps de pluie ou de vent. Comme symptômes, on constate la formation de plaques angulaires généralement sombres et brunâtres. Sur les fruits, les points circulaires se fissurent et prennent une couleur blanche.
Moyens de traitement des concombres contre les maladies et parasites
Il s’agit entre autres des précautions et mesures à prendre pour stopper d’un côté, les parasites dans leurs actions et de l’autre, prévenir toute sorte d’infection ou de maladie.
Lutter ou éviter les maladies
Botrytis
La prévention du botrytis nécessite une réduction significative de la teneur en acide du sol. En effet, les plantes sujettes aux attaques doivent être fortifiées par pulvérisation de lisier d’ortie. Déposez-les dans un espace bien aéré. Procédez à l’arrosage et à une fertilisation non excessive. Faites brûler les végétaux contaminés pour empêcher une éventuelle multiplication.
Virus de la mosaïque
Pour protéger vos cultures contre ce virus, il vous faut planter des variétés de cultivars résistantes. Pensez à enlever et couper toute mauvaise herbe à proximité des plantes. Sachez qu’il n’existe aucune mesure de lutte chimique, toutefois le savon insecticide contribue à éliminer les pucerons qui véhiculent fréquemment le virus. Dans la mesure du possible, séparez les cucurbitacées les unes des autres pour que le virus ne circule pas d’une parcelle contaminée à une autre saine.
Mildiou
Il est conseillé de cultiver des plantes susceptibles de résister au mildiou. Utilisez des insecticides chimiques pour traiter les vignes lorsqu’elles deviennent coulantes. Par contre, il est rare que cette maladie se manifeste avant la moitié de l’été.
Dépérissement bactérien
Pour empêcher les chrysopes du concombre de manger, employez des housses flottantes et retirez-les lorsque les fleurs se forment. Arrachez et détruisez les plantes flétries, pensez à cultiver vos concombres tardivement. Vous pouvez utiliser des insecticides à base de produits chimiques pour combattre les chrysopes.
Anthracnose
Pour lutter contre l’anthracnose, il suffit de cultiver des plants qui résistent à cette maladie. Les fongicides chimiques doivent être appliqués dès que les vignes se mettent à pousser voire plus tôt en cas d’apparition de symptômes. La bactérie à l’origine de la maladie peut survivre durant des années dans des sols infectés. Par conséquent, adoptez un système de rotation rigoureux des plantes et débarrassez vos potagers de tous les résidus végétaux.
Tache angulaire du feuillage
Sélectionnez des plantes présentant une résistance à la maladie. Arrêtez d’arroser à la verticale ou de manipuler les plantes quand elles sont humides. Aucun contrôle naturel efficace n’existe à ce jour. Cependant, des solutions chimiques composées de cuivre s’avèrent efficaces à condition de les appliquer tôt.
Combattre les parasites
Pour lutter contre les escargots et les limaces, renoncez à toute utilisation de fientes fraîches. Installez aux abords des cultures sensibles des pièges à suie, à bière, à sciure, à cendre de bois. Asperger chaque 3 ou 4 jours un lisier de fougères avec des granulés reconnus en agriculture biologique.
Quant aux araignées rouges ou tétranyques, il faut garder une humidité permanente afin de les prévenir. Les apports exagérés de nitrogène devraient être évités. Vaporisez le fumier d’ortie à plusieurs reprises. Si cette méthode échoue, effectuez un traitement à base de pyrèthre et de roténone.
Avec des thrips, il importe de conserver en permanence une atmosphère humide. Ensuite, vous pouvez pulvériser des tisanes à base de tabac, de sureau ou de tanaisie. Si le traitement ne réussit pas, utilisez de la roténone.