De la réduction de la fertilité au vieillissement de la peau, en passant par le cancer, les effets du tabac sur l’organisme humain sont connus de tous. Si ceux-ci sont, à tout égard, désastreux, ils le sont davantage sur le plan environnemental. Entre l’épuisement des ressources et la pollution à grande échelle, l’industrie du tabac est devenue un réel danger pour l’environnement. Prenant la mesure d’un tel risque, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a consacré la 25e édition de sa journée sans tabac à ce thème.
Pollution à grande échelle
Après la récolte, les feuilles de tabac sont généralement séchées avant d’être empaquetées en papier pour la consommation. La plupart du temps, le processus de séchage est réalisé à l’aide de grands fourneaux à bois ou à charbon. On considère qu’en moyenne, ces fourneaux brûlent un arbre afin de sécher les feuilles comprises dans 300 cigarettes.

Lors de l’empaquetage, le tabac est expansé. Autrement dit, il est chargé de dioxyde de carbone pressurisé. Ce procédé permet aux producteurs de faire plus de profits en réduisant la quantité de tabac que contient chaque cigarette. Entre le séchage et l’empaquetage, on considère que l’industrie du tabac émet plus 80 millions de CO2.
Une telle pollution à grande échelle ne saurait être prise à la légère. Elle est d’autant plus grave qu’elle ne se limite pas à l’air. D’après certaines études, près de 60 % des fumeurs ne font pas attention aux endroits où ils jettent leurs mégots. En se dégradant, ceux-ci relâchent des substances toxiques qui s’infiltrent dans le sol et dans l’eau.
Un épuisement drastique des ressources naturelles
En réalité, l’épopée dévastatrice de l’industrie du tabac débute dès la première étape de production de la plante. Comme le souligne l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), planter du tabac implique généralement de couper plusieurs troncs. Le tabac épuise plus vite les ressources du sol, puisqu’il absorbe beaucoup plus d’azote, de phosphore et de potasse que ces congénères. Cet état des choses oblige les cultivateurs à mettre en culture des terres qui, jusque-là, étaient sauvages. À ce jour, l’industrie du tabac est considérée comme l’une des principales causes de la déforestation mondiale. C’est sans compter qu’en dehors des ressources du sol, sa production requiert une énorme quantité d’eau. En moyenne, il faut environ 3 700 m3 d’eau pour cultiver un hectare de tabac. Or, certaines plantations sont situées dans des pays où l’eau se fait rare.
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