La prolifération des mauvaises herbes et des insectes parasites est un facteur de risque très important pour le développement d’une culture agricole. Pour vous débarrasser de ces nuisibles, l’une des méthodes efficaces préconisées dans le cadre d’une agriculture biologique est l’utilisation des animaux de ferme. Il s’agit d’une méthode économique et respectueuse de l’environnement.
Pourquoi se débarrasser des mauvaises et parasites au niveau des cultures ?
Dans un champ, les mauvaises herbes envahissantes (asclépiade, morelle, abutilon, liserons, ronces, etc.) peuvent constituer un frein important pour le développement des plantes cultivées. Cela peut négativement impacter le rendement agricole. Quand elles sont en trop grande quantité, les mauvaises herbes peuvent réduire la disponibilité de nutriments dans le sol (eau et sels minéraux) pour les bonnes plantes de la culture. Les mauvaises herbes compliquent également les efforts techniques et augmentent les dépenses de l’agriculteur lors du battage.
Quant aux parasites (acariens, tétranyques, champignons, cochenilles, etc.), ils peuvent affaiblir la santé de vos plantes qui ne pourront alors plus pousser correctement. Les attaques à grande échelle des parasites peuvent perturber considérablement le développement des grains ou fruits de la plante. Une grande partie de la récolte peut ainsi devenir impropre à la consommation.
L’utilisation des animaux de la ferme dans une agriculture biologique
Les animaux de la ferme sont une réelle alternative à l’utilisation des pesticides et herbicides. Les traitements chimiques doivent être réduits au maximum pour limiter l’appauvrissement du sol et la pollution des sources d’eau environnantes. L’agriculteur peut nourrir naturellement ses animaux et désherber efficacement tout en réduisant les coûts d’un désherbage ou d’une désinsectisation artificielle à grande échelle.
Les ovins et caprins
Les chèvres et les moutons sont très efficaces quand il s’agit de nettoyer les broussailles dans un champ. Ces animaux atteignent facilement les endroits escarpés du terrain qui sont inaccessibles aux humains ou aux machines. Les experts de l’agriculture biologique estiment qu’en moyenne, un troupeau de 100 chèvres peut débroussailler, par exemple, un demi-hectare de terrain de culture en une journée. Les ovins et caprins ont tendance à plus s’attaquer aux plantes vénéneuses, épineuses et piquantes (les chardons ou le sumac vénéneux par exemple). Les races non destinées à l’abattage sont à privilégier pour un meilleur résultat.
Ces animaux broutent en s’attaquant aux racines des mauvaises herbes. Les moutons et les chèvres digèrent totalement les graines des mauvaises herbes. Leur fumier qui est un excellent engrais naturel ne contient donc pas des graines qui pourront germer par la suite et faire continuer la prolifération des mauvaises herbes.
L’activité de désherbage des ovins et caprins doit être contrôlée au fur et à mesure par l’agriculteur, pour les empêcher de s’attaquer aux bonnes plantes du domaine. On peut par exemple utiliser des drones pour cette surveillance. Pour éviter que les animaux s’enfuient, il est aussi possible d’installer une clôture électrique portable pour contrôler leur mouvement.
Les gallinacés
Les gallinacés (poules, pintades et dindes) peuvent également être utilisés pour le désherbage. Le point fort de ces animaux de ferme concerne toutefois la lutte contre les insectes nuisibles qu’ils débusquent facilement. C’est d’ailleurs en recherchant les insectes parasites à manger que les gallinacés peuvent indirectement éliminer certaines mauvaises herbes.
Par exemple, 10 poules peuvent considérablement désinsectiser jusqu’à 50 mètres carrés de terrain de culture en une demi-journée. Vous pouvez aussi utiliser des cochons pour un désherbage et une désinsectisation naturels. Les déjections de ces animaux sont très riches en azote, ce qui est bénéfique pour les bonnes plantes de la culture.