L’énergie osmotique appartient à la catégorie des énergies marines. Elle se base sur la pression créée par la différence de salinité entre l’eau douce des fleuves et l’eau de mer pour produire l’électricité. Plusieurs techniques sont utilisées à cet effet. Il s’agit d’une source renouvelable qui ne produit pas de gaz à effet de serre. Elle reste toutefois peu exploitée en raison des moyens technologiques qu’elle nécessite. Le blog Réseau Agricole fait la lumière à son sujet.
Sommaire
Énergie osmotique : comment fonctionne-t-elle ?
Cette énergie verte est obtenue en exploitant la différence de salinité entre l’eau douce et l’eau de mer. L’énergie osmotique produit peu de polluants et reste disponible quasiment partout dans le monde. C’est son fonctionnement particulier qui le caractérise. Pour la créer, l’eau de mer et l’eau douce sont pompées dans leur cadre naturel respectif. La solution saline est ensuite filtrée et pressurisée dans ce qu’on appelle un échangeur de pression (voir le schéma ci-dessus, source hydroquebec.com).
Avec l’eau douce, elles se retrouvent dans deux bassins différents, en quantité égale, séparés par une membrane semi-perméable. C’est celle-ci qui permet les échanges entre le contenu des bassins. La migration des molécules d’eau à travers cette membrane donne lieu à une pression qui alimente un débit. Turbiné, ce dernier produit de l’électricité. De façon générale, ce sont les molécules d’eau douce qui migrent vers le bassin de la solution saline, provoquant ainsi une augmentation de son volume et de la pression.
À la fin, le volume de la solution douce baisse pendant que sa concentration en sel augmente. À l’inverse, la quantité de la solution saline augmente et sa concentration en sel baisse. Il en résulte une surpression dans le bassin salé et une augmentation du débit. Le tiers de cette eau est acheminé vers une turbine pour créer de l’électricité. Le volume restant est redirigé vers l’échangeur de pression où il est à nouveau pressurisé.
Les techniques utilisées pour produire de l’électricité osmotique
Deux techniques sont utilisées pour produire de l’électricité avec l’énergie osmotique. Il s’agit de l’électrolyse inverse et de l’osmose à pression retardée. Cette dernière fonctionne suivant le processus décrit ci-dessus. Cette méthode utilise la pression de l’eau pour produire l’électricité à l’instar d’un barrage hydraulique.
Quant à la technique d’électrodialyse inverse, elle produit le courant électrique au cours de la migration des ions de sodium et de chlorure à travers la membrane semi-perméable. Elle offre de meilleures performances, mais demande un investissement conséquent.
Quel intérêt à choisir l’énergie osmotique ?
L’énergie osmotique a la particularité d’être renouvelable, car elle utilise l’eau comme ressource pour la production de l’électricité. Contrairement à ses homologues utilisant les ressources fossiles, sa production ne compromet pas les ressources naturelles. Elle offre l’avantage de ne pas dépendre du climat ou des conditions météorologiques, à l’inverse des sources solaire et éolienne par exemple. De plus, elle peut fonctionner 3 à 4 fois plus que les systèmes éoliens (soit 8000 heures par an).
Pendant que les énergies vertes comme celle nucléaire posent des problèmes de gestion de déchets radioactifs, ce n’est pas le cas de l’énergie osmotique. Cette dernière ne pose aucun problème de radioactivité. De plus, elle n’émet pas de gaz à effet de serre et ne produit pas de CO2. À l’inverse de l’éolien, elle n’émet pas de bruit. Elle utilise une ressource inépuisable pour produire une énergie propre. Par ailleurs, cette source renouvelable ne nécessite pas d’importants aménagements des estuaires, contrairement aux barrages hydrauliques.
Tous les territoires disposant d’embouchures de fleuves peuvent l’exploiter. Puisqu’elle ne dépend pas des conditions météorologiques, elle permet de prédire avec précision la production d’électricité. Ce sont là autant de raisons qui justifient l’intérêt pour l’énergie osmotique.
