Les jardins sur les toits : une solution pour l’agriculture urbaine

Le renforcement de l’agriculture urbaine entre dans la logique de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la réduction de l’impact écologique des villes. Le développement des projets de jardins sur les toits permet aussi d’optimiser l’utilisation des espaces disponibles pour l’agriculture. Que savoir sur les jardins sur les toits dans le cadre de l’agriculture urbaine ? Le blog Réseau Agricole parle ici de ces infrastructures vertes.

Les avantages des jardins sur les toits

Quand ils sont bien organisés, les projets de toits-terrasses verts aident à améliorer l’écologie urbaine. L’objectif est d’utiliser de manière écoresponsable les espaces vacants sur les toits des immeubles urbains. En ville, l’espace au sol est extrêmement réduit en raison de la forte concentration des infrastructures routières, sociales et économiques. Pour faire de l’agriculture dans une ville à forte pression démographique, les seuls espaces disponibles, suffisants et bien exposés au soleil sont majoritairement les toits des bâtiments.

L’amélioration de la sécurité alimentaire

Grâce à la production de fruits et légumes frais, ces infrastructures peuvent offrir la possibilité de répondre à une part significative de la demande alimentaire de la ville pour ces produits. Ces infrastructures vertes soutiennent ainsi l’autonomie alimentaire dans la ville. Les produits de ces jardins sur les toits sont livrés aux ménages situés dans le bâtiment concerné ou dans les épiceries fines à proximité. Il s’agit alors d’un circuit court qui réduit la pollution environnementale.

L’amélioration de la protection de l’environnement

Qu’il s’agisse de jardins partagés, de microfermes urbaines ou de terrasses comestibles, les jardins sur les toits se font avec des substrats à forte rétention d’eau. Certains projets intègrent des systèmes de recirculation de l’eau de pluie pour l’irrigation. Tout ceci permet de réduire considérablement le rejet d’eaux usées d’origine pluviale. Cela soulage le système de gestion des eaux usées de la ville. Les jardins sur les toits aident à réduire les ilots de chaleur. Les plantes absorbent aussi une partie du CO2 urbain émis.

L’amélioration de la biodiversité en ville

Les jardins maraichers constituent des lieux d’alimentation et d’habitation pour les insectes pollinisateurs et les oiseaux. Sur ce point, les jardins sur les toits sont préférables à l’agriculture conventionnelle qui contribue à la destruction de la flore et de la faune par l’usage intensif des herbicides et pesticides.

Les aménagements pour les jardins sur les toits

Tout dépend des besoins de création d’un espace vert sur le toit de votre immeuble. Alors que certains cultiveront peut-être des fruits et légumes pour la consommation personnelle, d’autres installeront des systèmes de grande envergure pour une production à destination commerciale. Vous pouvez aussi installer des dispositifs d’aquaculture ou d’apiculture sur le toit, si la loi le permet.

Les systèmes high-tech de production agricole

Ces systèmes offrent la possibilité de contrôler grâce à l’informatique l’approvisionnement des cultures hors-sol en éléments nutritifs. Plusieurs facteurs sont contrôlés :

• azote,
• oxygène de l’eau,
• lumière…

Il s’agit ici d’une agriculture de pointe gérée par des entreprises spécialisées. On peut parler par exemple de la bioponie quand les éléments nutritifs biologiques et organiques sont intégrés de manière intelligente dans le circuit d’alimentation des plantes. On a aussi l’aquaponie qui aide à faire de l’aquaculture et la culture végétale simultanément en circuit fermé.

Les bacs de culture

Ce système est en général utilisé par les petits producteurs qui apprécient sa facilité de mise en œuvre, sa modularité et son caractère économique. Pour nourrir les plantes, le substrat enrichi avec les matières organiques et minérales est conditionné dans les pots intelligents, des bacs en bois ou encore des récipients en géotextile. On peut aussi utiliser des planches de culture qui gardent une plus grande quantité de substrat.

Reseau Agricole