L’État privilégie les pesticides dans les subventions à l’agriculture

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La fondation Nicolas Hulot et le Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne (Basic) se sont intéressés, de plus près, aux financements de l’État accordé à l’Agriculture. Dans leur analyse, ils ont déduit de l’inefficacité du financement dans l’accompagnement de la transition du secteur.

Une subvention en faveur des pesticides

La France est l’un des principaux utilisateurs de pesticides en Europe. Elle avait prévu de réduire de moitié l’utilisation de ces substances d’ici l’année 2025. Cependant, dans les faits, l’usage de ces produits a plutôt augmenté au lieu de baisser. Au cours de la dernière décennie, l’usage de pesticides s’est accru de 25 %. 

Selon une enquête réalisée, sur les 23,2 milliards d’euros de financements publics, seulement 1 % était destiné à la réduction de l’usage des pesticides. Le constat amer a été que la grande partie du financement profite surtout aux exploitations agricoles qui emploient les pesticides. 

Ces dernières bénéficient de 2,7 fois plus de crédit d’impôt sur la compétitivité et l’emploi. Elles bénéficient également d’un allègement des cotisations sociales qui est 2,6 fois plus élevé que la plupart des exploitations.

Le rapport de la fondation Nicolas Hulot et du Basic fait également état « d’une dualisation de l’agriculture française ». En effet, 9 % des exploitations françaises sont responsables de 55 % de l’augmentation du recours à l’usage des pesticides au cours de la dernière décennie. En revanche, il a été constaté une diminution de cette pratique dans les exploitations qui en utilisaient déjà peu.

Pour la commission, la France a tracé, pour le monde agricole, les grandes lignes des objectifs à atteindre, mais ne l’a pas doté de moyens.

Nicolas Hublot conclut que cette politique est inefficace, et est la cause d’un cycle de défiance entre les citoyens et les politiques. Ce n’est qu’à la fin du parcours que l’opinion publique comprendra que l’objectif n’est pas atteint.

Les dangers des pesticides

Les pesticides sont utilisés pour protéger les plantations contre les attaques des ravageurs. Les plus utilisés sont les herbicides, les insecticides et les fongicides. Cependant, leurs méfaits ont été constatés sur l’organisme et aussi sur l’environnement.

Utilisés même à faible dose, ils peuvent provoquer l’infertilité masculine et des formes variées de cancer. Il peut agir aussi sur les fœtus et provoquer des fausses couches, des avortements spontanés et des malformations congénitales. En outre, les pesticides peuvent provoquer des intoxications parfois mortelles lorsqu’ils sont utilisés en grande quantité.

Les conséquences sur l’environnement ne sont pas moindres. En plus de tuer l’espèce visée, les pesticides contaminent aussi les autres acteurs de la chaîne alimentaire. Les oiseaux, en consommant les insectes morts de pesticides ou les grains exposés, peuvent être gravement atteints. Les pesticides polluent également l’air. Ils peuvent souiller les cours d’eau et rendre l’eau non potable.

Cependant, il existe des alternatives aux pesticides. Naturels, ces produits sont sains et sans danger pour l’organisme et l’environnement. Il s’agit des pesticides bios qui devraient être introduits dans les habitudes pour une agriculture saine.

Il appartient aux pouvoirs publics de mettre des moyens en œuvre et d’apporter le soutien aux exploitations qui en font usage. En effet, les pesticides bios sont plus chers que ceux issus de la fabrication industrielle.

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