Potager : comment bien travailler le sol ?

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Il y a très longtemps, on travaillait la terre avec des bêches hautes de 20 cm au maximum, donc peu agressives pour le sol. Aujourd’hui, avec des bêches ayant 10 cm de plus, le bêchage devient trop profond et contre-indiqué pour le maintien d’un sol propre.

Pour une friche, une ancienne prairie ou un terrain envahi d’herbes sauvages, il est pratiquement impossible de préparer sa terre sans la bêcher mais, dans ce cas, il faut le faire à plat, peu profondément, pour enfouir la végétation spontanée (moins de 15 cm si possible). Par contre, avant les semis, on peut aérer le sol en profondeur à l’aide d’outils adaptés.

Pour une terre de jardin régulièrement préparée, le bêchage est une aberration, surtout lorsqu’il descend jus- qu’à 30 cm de profondeur. En effet, on remet alors en surface les micro-organismes anaérobies qui ne supportent pas l’oxygène et meurent. En revanche, ceux qui ont besoin de cet oxygène (aérobies) sont asphyxiés dans les profondeurs.

Les inconvénients du bêchage profond

Le bêchage profond :

  • bouleverse la population microbienne ;
  • fait remonter la terre stérile en surface, or l’humus doit toujours se trouver dans les couches superficielles ;
  • remet également en surface des graines de plantes sauvages dont la faculté germinative est parfois de plusieurs dizaines d’années.

Une terre profondément retournée devient souvent une terre « battante », c’est-à-dire peu aérée en surface. Après avoir subi pendant quelques semaines l’action du vent et les effets du soleil, elle durcit et se fendille rapidement, surtout si elle est argileuse. Tout ceci parce que la fertilité du sol se ralentit, la vie microbienne ayant été bouleversée.

Les avantages du travail du sol sans retournement

Les avantages sont nombreux, le principal étant le maintien de la vie microbienne dans son milieu :

  • la terre demeure toujours fertile tout en étant correctement ameublie en profondeur ;
  • la structure du sol est préservée ;
  • les semis peuvent s’effectuer aussitôt après la préparation du sol ;
  • l’humus se retrouvant toujours dans les douze premiers centimètres du sol, celui-ci sera bien aéré, absorbera et retiendra mieux l’eau. Un sol manquant d’humus dans ses couches superficielles devient hydrophobe, c’est-à-dire qu’il n’absorbe plus l’eau et ne la retient pas ;
  • une terre travaillée régulièrement de cette façon s’assouplit, mais se prépare toujours quand elle n’est ni trop mouillée ni trop sèche.

Le dernier avantage est d’avoir un jardin potager plus propre, si on l’entretient correctement, car les graines des adventices (herbes sauvages) ne sont pas ramenées en surface. La clé de la réussite dans ce domaine : les sarclages et les binages répétés.

Il faut utiliser des outils conçus à cet effet comme l’actibêche, la grelinette et autres engins destinés à ameublir le sol sans retournement. Ces instruments soulèvent, remuent, divisent et aèrent suffisamment la terre, tout en lui conservant une bonne structure.

Sur un sol propre (sinon effectuer auparavant un binage-désherbage), le travail se fait plus rapidement et avec beaucoup moins de fatigue.

Les outils préconisés peuvent éventuellement servir à l’aération des pelouses (le faire progressivement, en plusieurs fois) ou à l’arrachage des légumes a racines ou tubercules (betterave, poireau, pomme de terre…).

Quand faut-il travailler le sol ?

On dit qu’il faut travailler la terre lorsqu’elle est « amoureuse » (c’est-à-dire lorsqu’elle se laisse travailler facilement) : elle ne doit être ni trop mouillée ni trop sèche.

Une terre argileuse lourde se prépare de préférence en automne, au plus tard vers la fin du mois de janvier. Un sol léger, quant à lui, se travaille à la fin de l’hiver ou au début du printemps.

En hiver, éviter de laisser nu un terrain préparé. L’idéal est d’effectuer, sur les planches libres, des semis d’engrais verts résistant aux froids ou bien gélifs, mais ayant été semés au début de l’automne pour constituer un mulch naturel. Ainsi, la terre sera protégée des brusques variations climatiques. Si cela n’est pas possible, recouvrir le sol d’une couverture végétale (paille, paillettes de lin, fumier, feuilles, compost, tontes de gazon).

Ces différentes couvertures éviteront à la terre de trop se tasser et la préserveront davantage du vent et du froid.

La composition d’une terre idéale

De très grandes différences existent entre les diverses sortes de terres cultivées destinées à l’agriculture ou au jardinage. Il arrive parfois, sur une même parcelle, que l’on ait des variations d’un endroit à un autre.

Chaque plante cultivée aimerait, sans doute, pouvoir choisir son sol !

Bien évidemment, la plupart des plantes potagères ou condimentaires se développent normalement dans tous les sols fertiles — donc riches en humus actif — à condition qu’ils ne soient ni trop humides ni trop secs.

Certaines plantes poussent mieux dans un sol légèrement acide, tandis que d’autres préfèrent une terre basique (au pH un peu calcaire).

Un pH neutre (7) est bien sûr idéal pour la plupart des plantes cultivées.

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